NOTE D’INTENTION - Julie Chevrel
Faire toujours mieux
PURE est un groupe local que je connais depuis quelques années et que je vois évoluer. Cela m’a donné envie de traiter le sujet de leur évolution dans le monde musical.
Rennaise, j’observe l’évolution la scène musicale de la ville et l’engagement des jeunes à la pousser. Force est de constater une quantité importante de groupes émergents dans la métropole. Tous semblent gagner en notoriété de façon « logarithmique », avec un point de stagnation lorsqu’ils arrivent aux portes du monde professionnel. J’ai souhaité comprendre pourquoi cette stagnation est difficile à dépasser et ce qu’elle implique dans le quotidien des membres du groupe. L’angle traité dans le film est alors la difficulté et l’ambiguïté du statut semi-professionnel d’un groupe de musique, à travers l’exemple de PURE. Sans être rentable financièrement, le groupe a une pression de « faire toujours mieux » à cause de son statut.
Ce reportage offre un nouveau regard sur le monde de la musique : partant de l’exemple du groupe PURE, il montre la charge de travail importante que représente le fait d’être semi-professionnel. Par ce film, je souhaite exposer l’ambivalence du statut semi-professionnel dans la culture, et particulièrement dans la musique. Il prend une dimension universelle en ce qu'il relate le sujet plus large de l’exigence d’implication que requiert un métier passion.
Pour sa réalisation, je choisis l’alternance entre le cinéma direct pendant les répétitions et une interview posée des membres. J’alterne entre plans portés et plans sur pied. Le son est parfois asynchrone, et parfois synchrone. J’ajoute des chansons de PURE sur certaines images de répétition.
La voix off est utilisée pour centrer le récit, mais je suis très peu présente dans le film. Angélique, Lisa, Mélodie, Aubin et Maxime sont les personnages. Tous les 5 sont membres de PURE. Malgré une équipe un peu plus large en interne, sur scène, c’est eux. Ils ont la place centrale dans le reportage.
L’histoire racontée est celle du travail fourni par le groupe de musique PURE. C’est le fil rouge de l’histoire, traduit par les images et le son : le travail que doit fournir un groupe semi-professionnel. L’enjeu du récit est la combinaison entre le bonheur d’oeuvrer au sein d’un groupe de musique et les enjeux d’implication lorsque cela se professionnalise seulement à moitié. Le film reste positif et chute sur le bonheur d’être un groupe émergent dans la musique.
Le spectateur avance dans le récit en étant rythmé par les explications issues de l’interview et les images de répétition. Avec le son, la musique et les images, il comprend l’aspect semi-professionnel du groupe, son univers, et enfin les difficultés rencontrées par les membres.
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Je suis en attente du retour des autorisations de diffusion écrites. Le groupe diffusas largement son image et cherchant à accroître sa communication, les membres m’ont déjà donné un accord verbal lors du tournage.

